Après 25 années d’ouverture, Le Conservatoire de l’agriculture, 1er musée d’agriculture de France, installé dans une magnifique rotonde datant de 1905, devait se réinventer, c’est chose faite !
La suiteReconfigurer le musée, c’est :
- remettre le bâtiment en bon ordre de marche : électricité, étanchéité, accessibilité…
- repenser les expositions en déployant des collections qui ont été, en 20 ans, multipliées par 20.
- redessiner un discours, un parcours et des modes de médiation qui aident à mieux se repérer dans les grandes questions scientifiques, techniques, économiques et sociétales.
- proposer des éléments d’exposition originaux, actifs et interactifs, ludiques et porteurs de sens en même temps que d’émotions.
- offrir des espaces confortables et conviviaux à l’ensemble des visiteurs.
En 2009 se concrétisent les partenariats engagés par le Compa.
Zaragoza 2008 avec l'exposition du Pavillon de la France représente une opportunité, pour le Compa, de bénéficier d’une expérience internationale. L’exposition temporaire « EAUX » propose donc une relecture de la problématique abordée par l’exposition de Saragosse.
C’est également l’année de la Hongrie. Des expositions communes, des prêts d’affiches, une belle réussite pour ce travail collaboratif engagé avec le Musée de l’agriculture de Budapest !
20 ans après le début du projet, le Compa s’attaque à la rédaction du nouveau projet scientifique et culturel (PSC). Document rendu obligatoire pour les musées de France depuis 2002, c’est l’opportunité pour l’équipe du musée d’établir un bilan de ses activités et de redéfinir la politique globale de la structure. Le chantier d'un nouveau site Internet est lancé...
L’immatérialité des sens, notamment de l’odorat, prend corps dans l’exposition audacieuse et originale « Parfums… Le pouvoir des odeurs ». Une activité méconnue du département, la « Cosmetic Valley », est mise en vedette mettant en évidence un autre débouché de l’agriculture.
Dans la mouvance de la Loi musée, le Conservatoire de l'agriculture est labellisé Musée de France.
En 2001, la "belle histoire du cheval" est contée au musée : cheval de loisir, de compagnie, de course, de travail, de guerre, de chasse… Une exposition qui met en lien les collections du musée sur les métiers liés à cet animal (maréchal-ferrant, bourrelier,…) et des interventions d’artistes contemporains (Sauvat, Hirlay,…).
Le musée fête ses 10 ans et gagne en maturité. Organisation, programmation, anticipation, adaptation … Autant d’actions engagées par le Compa depuis son ouverture. Et le succès est au rendez-vous ! Pour la première fois, le Compa dépasse les 50 000 visiteurs par an.
Soutenu par le Ministère de la Culture et de la Communication, le Cybercompa, Espace Culture Multimédia, ouvre. Ce nouvel aménagement, résolument moderne, fait partie intégrante du musée. Une programmation dédiée propose aux visiteurs initiations à Internet et aux NTIC, créations artistiques et multimédia… Précurseur, le Compa s’affirme dans le choix des sujets d’exposition et s’interroge sur la « Malbouffe » (exposition de 1999 à 2000).
Le Conservatoire de l’agriculture change de statut. Il devient départemental. L’association du Compa et le Conseil général signent une convention qui reconnaît les droits et les devoirs de chacun : le Compa devient un service du Conseil général, l’association reste propriétaire des collections.
Ouvert à de nouveaux débats contemporains, le Conservatoire du Machinisme et des Pratiques Agricoles évolue. Le Compa devient le Conservatoire de l’agriculture, musée pluriel de société, des sciences et techniques. L’occasion d’ouvrir la thématique des expositions à l’art avec « L’arbre de Gabriel » (peintures de Gabriel Loire).
Les principes fondateurs du Compa : SAUVEGARDER et TRANSMETTRE un patrimoine en voie de disparition. Le discours de ce tout jeune musée n’en est pas pour autant passéiste et nostalgique. Lieu de vie et de savoirs, le Compa se repense très tôt. Ses thématiques s’élargissent à l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. Une véritable approche pluridisciplinaire pour interroger, débattre et donner à comprendre l’actualité.
Jack Lang, ministre de la Culture, et Henri Nallet, ministre de l’Agriculture, inaugurent le 17 juillet ce nouveau musée contrôlé par la Direction des Musées de France. Une soixantaine de machines y sont exposées. Le machinisme agricole en est le principe fondateur. Abordé sous un angle historique et technique, cette thématique reste le sujet principal de ce nouvel espace muséal.
La réhabilitation de la rotonde, 18 mois durant, permet de redonner vie à ce édifice. Les architectes parisiens Reichen et Robert préservent les structures métalliques existantes. Ils les valorisent par d’immenses baies vitrées créant un jeu de lumière et de transparence dans tout le bâtiment. Les abords (1 ha de jardins et parkings) s’inscrivent dans une opération « Banlieue 89 ».
La SEM du Conservatoire du Machinisme et des Pratiques Agricoles (COMPA) se constitue. Le Conseil général d’Eure-et-Loir en devient l’un des principaux investisseurs. Au total, 15 actionnaires participent activement au bon fonctionnement de la SEM.
Pour l’implantation du Compa, le Conseil général d’Eure-et-Loir acquiert l’ancienne rotonde de réparation des locomotives à vapeur, datant de 1900. Un lieu emprunt d’histoire, symbole de l’industrialisation et du progrès, dont l’architecture insolite permet de faire cohabiter thématiques rurales et urbaines.
La collecte de machines agricoles, lancée en 1979, est un succès. Une participation active du monde agricole permet d’avoir plus de 200 machines provenant de toute la France. Le Compa mène ses premières actions hors les murs. L’exposition itinérante « Histoire de labours et de laboureurs » est un succès et préfigure les futures expositions du musée.
Un appel à candidatures est lancé pour choisir l’implantation du futur musée. Deux villes sont pressenties pour prendre en charge cette nouvelle institution : Niort et Chartres. Niort recevra les Ruralies consacrées à la polyculture et à l’élevage. Chartres accueillera le Conservatoire national du machinisme et des pratiques agricoles qui parlera de la grande culture céréalière et de la mécanisation de l’agriculture. Pour soutenir cet engagement, une association se crée.
Antenne 2 s’associe à l’opération et organise la collecte, en France, des vieilles machines. Une exposition sur le plateau Beaubourg à Paris sensibilise la population au projet. Un appel national à collecte est lancé, relayé par les concessionnaires où peuvent être déposés prêts, dons ou legs de particuliers ou d’entreprises.
Le SEDIMA (Syndicat National des Entreprises de Service et de Distribution du Machinisme Agricole) lance l’idée d’un musée national du machinisme agricole. Sauver et montrer les machines et les outils d’une société rurale en pleine mutation, telles sont les motivations du projet. Commence dès lors une collecte de matériels et machines agricoles datant de la révolution agricole de 1860 à 1950.