18 mois de travaux… et la rotonde de Chartres renaît. Elle devient le Compa – Conservatoire de l’agriculture. Tout est détruit sauf la charpente métallique…
Spécialistes du patrimoine industriel, les architectes Reichen et Robert savent mettre en scène la grande architecture du fer et du verre. Un exemple : leur réaménagement de la Grand Halle du Parc de la Villette (1985).
Le projet qu’ils développent pour le Compa joue des transparences, de légèreté, de luminosité. Un espace ouvert, de grandes baies vitrées…et le respect de l’armature métallique existante. Tout est pensé pour rendre au bâti sa majesté et sa véritable valeur architecturale. « Exploiter la valeur spectaculaire du bâti […], minimiser les interventions nouvelles […] et laisser lisible chaque époque, chaque strate d’une histoire »…telles sont les propositions de Bernard Reichen. Ici, le métal n’est plus utilisé comme un simple matériau de construction. Il compte dans la définition de l’esthétique du lieu.
Au rachat de la rotonde par le Conseil général, en 1985, la SNCF récupère le pont-tournant. Aujourd’hui, il n’en reste que le coffre en béton, recouvert de terre. Mais l’empreinte de son emplacement est restée. Un chemin de pierres, en son centre, rappelle les rails.
Les baies vitrées de la façade suggèrent les grandes portes industrielles des ateliers. Les jeux de lumières se jouent des espaces, associant « intérieur » et « extérieur ». Le musée se réapproprie les lieux dont l’âme est restée intacte.
Pour en savoir plus + sur l'âge d'or de l'architecture métallique et des dépôts ferroviaires, le musée vous propose une bibliographie indicative à télécharger :